Avant de partir | Mexique | Guatémala | Nicaragua | Coasta Rica | Nicaragua 2 | Equateur | Amazonie| Pérou | Retour

   
 

Nicaragua 1

14-15 Avril 25 heures de bus….6 postes frontières

On décide d'aller directement au Nicaragua pour la deuxième moitié du mois. Réveil à 5 h 30 plein d'espoir, le bus de 6 heures doit nous mener à Guatemala City puis de là un bus direct jusqu'à San Salvador capitale du Salvador, tout ça en bus 1ere classe ( bus du type classique, en opposition aux bus scolaires estasuniens).

C'était sans compter sur les moins !

- le lendemain du vendredi saint, il n'y a pas de bus pour Guatemala city. Il faut prendre un des rares bus scolaires et passer par une autre route, plus longue. On attend 3 heures avant de partir.

- une panne de freins en descente oblige une réparation de fortune, 1 heure. J'ai vu, qu'ils avaient retiré une tige filetée de 20 cm de long, ca marchait mieux après. Je préfère ne pas en savoir plus. - un barrage de police qui retient le bus sans raison visible pendant 1 heure.

- un bus pour le Salvador dans lequel on est assis durant 5 heures sur le moteur : les fesses et les sacs fondent, le bruit interdit toute discussion.

C'était sans compter sur les plus :

- Un coup de chance qui nous fait attraper le seul bus qui part pour San Salvador, le bus devait pourtant être annulé. - Une famille qui nous indique un hôtel et une compagnie de bus qui pourra nous mener au Nicaragua à 5 heures le lendemain. - Un taxi de nuit à San Salvador qui ne nous coupe pas en rondelles.

Après 15h de trajet, on dort 4 heures dans un hôtel puis on repart pour le Nicaragua dans un bon bus cette fois, mais sur des seaux retournés dans l'allée centrale en guise de siège. Le pire c'est que nous sommes installés plus confortablement que la veille.

Passages de frontières et Amérique Centrale Au premier passage, un homme monte dans le bus et prend les passeports, il demande environ 30 F à tout le monde pour les taxes d'entrée et de sortie du Salvador et du Honduras. Nous donnons nos passeports et attendons dans le bus comme tout le monde 1 h 30. Une femme nous dit qu'il vaut mieux passer aux guichets individuellement, c'est moins cher.

Quelques heures après, nous passons la frontière Honduras Nicaragua, nous décidons donc de quitter le bus et de faire nos propres démarches.

On fait la queue avec d'autres migrants puis arrive au guichet, la frontière se ferme, il est 12 h30, pause café, pour les douaniers. On voit, alors, l'homme des passeports, dans l'office, qui fait tamponner les autres passeports. Il signale aux douaniers que nous faisons parti du bus et qu'il ne faut pas nous donner le coup de tampon libératoire. La tension monte vraiment, j'arrive à convaincre un douanier qu'on fait attendre 80 personnes mais il se fait réprimander par son chef et ne nous laisse pas passer.

Stéphanie s'énerve. Comment une frontière peut-elle fermer à midi avec une queue de 100 migrants environ ? On voit clairement que certains passeports continuent d'être tamponnés. A une heure, la frontière ouvre ils sont obligés de nous laisser passer, ils nous demandent 2 dollars chacun, on demande un reçu, le douanier peste puis nous jette le billet de 5 dollars que nous venions de lui donner.

On traverse le pont frontière et passe l'immigration nicaraguayenne qui nous demande 1 dollar de moins que l'homme du bus.

En fait toute cette mascarade est faite pour que les gens donnent leurs passeports, à des intermédiaires qui raflent des dollars au passage, sans aucune justification officielle. On donne un acompte environ 2 dollars par personne par bus de 52 places sachant qu'il doit y avoir au moins 20 bus par jour. Et qu'est ce que ça doit être quand les enjeux financiers sont plus grands !

Le passage de cette frontière a duré 2 heures, 2 heures de stress. On arrive à Léon au Nicaragua, après 24 heures de traversée épique et fatiguante mais très drôle, une fois passées.

16-19 Avril de Leon a Granada par le volcan Masaya

On découvre tranquillement l'ambiance du Nicaragua, avec une journée à la plage côté pacifique, à jouer dans les vagues. La région est très sèche, on se croirait dans la savane, la terre ne doit pas beaucoup produire. Les maisons sont pauvres, les habits ne sont pas toujours propres, la mendicité est plus présente. Autour des marches, les murs de terre s'écroulent petit à petit. Les gens sont pauvres. Pourtant, on voit de superbes 4x4, de grosses berlines. Il y a plus de belles voitures qu'au Guatemala.

Comment autant de richesse étalée peut elle côtoyer autant de pauvreté ? Comment un déséquilibre comme celui là, peut- il se maintenir. La religion doit y être pour quelque chose. Est-ce bien ou mal, la réponse est complexe . Des banderoles disent " Si tu as des soucis, tourne-toi vers Jésus Christ". Est-ce la bonne voie? Oublier que la vie, ici bas a de l'importance pour ne pas trop souffrir. J'en doute mais le pays est si pauvre que le fait de penser qu'il y a qu'une vie sur terre est peut être trop difficile à accepter. Des pays comme celui-là, ont-ils les ressources pour vivre sans rêver de l'Amérique, qu'ils voient toute la journée à la télévision.

On visite donc les villes coloniales de Leon de Granada. On monte sur le Masaya, il fera 3 blessés par projection de pierre, une semaine après notre passage. On descend dans le cratère du volcan Catarina, pour se baigner. La descente est épique car on se perd et doit passer par un ruisseau à sec ou les éboulis glissent, c'est limite dangereux, on fait attention, Stéphanie ne panique pas, j'ai peur de serpents également. En bas, l'eau claire du lac nous fait oublier ces 2 heures à la limite du raisonnable.

20--23 Avril L'île d'Ometepe

L'Ile d'Ometepe est un petit bijou perdu au milieu du lac Nicaragua. Deux volcans l'ont formée et les villages vivent coincés entre les pentes et l'eau. Elle a la forme d'un 8 avec deux cônes de 10 et 12 km de diamètre. Les pistes sont en mauvais état et il faut environ 3 heures de bus pour faire le tour de celle du haut et celle du bas n'est praticable qu'en moto, vélo ou cheval, les 3 moyens de locomotion de l'île.

Nous partons rapidement pour faire l'ascension du volcan du sud, le Madera. L'ascension de ce volcan dure 3 h 30 dont 3 heures dans la boue au milieu d'une forêt tropicale humide, la rain-forest comme dans les films.

On en profite pour se baigner dans le lac, avec des vagues d'eau douce presque surfable. On loue des vélos pour faire le tour du volcan Conception, c'est un cône parfait qui s'élève de 1300 m au-dessus du lac, il donne envie de monter dessus, mais le temps nous manque et on ne peut pas se faire toutes les buttes d'Amérique centrale ! On a dormi deux nuits à la finca Magdalena, le repère des voyageurs, chaque personne qui visite le Nicaragua doit se rendre là-bas, au moins 20 touristes d'un coup !

Les deux autres nuits, Un habitant nous héberge, il monte un hôtel et il connaît le potentiel touristique de l'île mais les sous ne suivent pas et la situation politique du pays n'est pas encore assez stable pour repérer plus de touristes. Il envie le Costa Rica qui a réussi à faire du Tourisme une matière première.

24 -25 Avril Rio San Juan, l'amazone de l'Amérique centrale

On part pour une nuit en bateau pour San Carlos, ville à l'embouchure du Rio San Juan et point de passage pour la frontière avec le Costa Rica. Sur place, je perds le porte-monnaie avec 300 F dedans, je suis en rogne, mais il faut vite prendre le dernier bateau pour descendre le fleuve et profiter du bon temps. La descente est superbe, il ne manque que les crocodiles pour que nous soyons comblés.

Le lendemain, lever pour le bateau de 5 heures, on remonte le fleuve. Peu à peu la vie reprend, les oiseaux chantent avant de se faire sécher au soleil, les ailes écartées. On fait la queue au bureau d'immigration puis on prend le bateau officiel pour remonter une rivière vers le Costa Rica Le passage d'une frontière en bateau est amusant, les singes hurleurs, suspendus dans les arbres au-dessus de nous, semblent prévenir de notre arrivée.

Une femme devant nous, détient une centaine de billets de loterie. On en achète un, pour finir notre monnaie. On gagne de quoi en rejouer 4. On a beaucoup de chance, on jouera au total 8 billets et repartira avec 10 fois la mise (0.2 pour 100 des billets), soit 50 F Les gens du bateau saluent notre chance, on a passé 30 minutes à rigoler avec des femmes qui nous expliquaient comment jouer, et nous voyaient gagner.

On accoste au Costa Rica, la ville de Los Chiles est bien riche. Après un premier bus, une heure de Stop attendre au bord de la route, nous donne une première impression des véhicules, un reflet de la richesse des habitants. Les 4x4, les camions, les bus à touristes passent, ils sont rutilants. On est impressionnés.

Finalement on arrivera en bus à Fortuna, ville ou plutôt ensemble d'hôtels au pied du volcan Arenal. On se couche dans le plus petit hôtel, à 5 fois le prix du Nicaragua après un sandwich au pâté, un régal de retrouver ce met si rare ici.

 

 

   

Avant de partir | Mexique | Guatémala | Nicaragua | Coasta Rica | Nicaragua 2 | Equateur | Amazonie| Pérou | Retour